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Honneur à nos Mort Glorieux

" … s'il est vrai que les Hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir … "

BECOURT Yvon (1926-1948).

Mort pour la France, 22 ans, chasseur parachutiste.

Il est né à Adinfer le 7 février 1926, ses parents sont Fernand François BECOURT, grainetier à Rivière qui le reconnait le 14 décembre 1929 (jusque-là il porte le nom de sa mère) et Marie-Louise BEAL. Il reste célibataire,  il est cuisinier.

Il appartient à la classe 1946 et effectue son service militaire entre 1946 et 1947 au 26e Régiment d'Infanterie.  Il sert en Algérie avec le grade de Caporal en août septembre 1947. Muté au 151e R.I en septembre 1947. Libérable en octobre 1947, il se rengage pour 3 ans le 28 février 1948 il obtient son brevet de parachutiste au CES de Pau. Muté au 2e bataillon du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes il se trouve en Algérie en septembre 1948. 

Campagne en mer du 2 septembre au 2 octobre 1948. Campagne d'Indochine du 2 au 20 octobre 1948

Il embarque sur le "Maréchal Joffre" le 2septembre 1948 et arrive à Haï-Phong le 2 octobre. Il fit mouvement sur Haï-Duong le 5 septembre, il décède en service commandé le 20 octobre 1948 : Noyade en service commandé.

Déclaré "Mort pour la France" 13 février 1951, transcription à Paris (18e) le 7 mars 1951. 

Lieu d'inhumation : Cimetière d'Haï-Duong (Tonkin).

Mention "Mort pour la France"

Sa fiche sur "Mémoire des Hommes" : Clic !

Son nom a été ajouté au Monument aux Morts le 11 novembre 2008.

La guerre d'Indochine

Elle est la première d'une suite de trois guerres qui se sont déroulées sur les territoires de l'ancienne Indochine française : elle a été suivie par la Guerre du Viêt Nam, puis par la Guerre sino-vietnamienne.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la République démocratique du Viêt Nam est créée et son indépendance proclamée par Hô Chi Minh le 2 septembre 1945 à Hanoï, mais la France, récemment libérée, tente de rétablir son autorité sur l'Indochine française pour reconstituer l'ancien Empire sous la nouvelle appellation d'Union française.
Les négociations entre le gouvernement du Viêt Nam, que la France ne reconnaît pas en tant que tel, et celui de la France traînent en longueur.
Des incidents de plus en plus sérieux opposent les forces vietminh aux forces militaires françaises. À la suite du bombardement du port de Haiphong le 23 novembre 1946 par la Marine française, qui marque un revirement complet de la politique de la France à l'égard de la République démocratique du Viêt Nam, une insurrection contrôlée par le Viêt Minh éclate le 19 décembre 1946. Celle-ci se transforme en une guérilla menée contre l'armée française, puis en un véritable conflit, opposant deux armées, lorsque le Viêt Minh reçoit le soutien logistique et matériel de la Chine en 1949 et la France celui des États-Unis. Alors que cette "sale guerre" est de plus en plus impopulaire en métropole française, c'est en 1954 que la Bataille de Diên Biên Phu scelle la défaite de la France et l'oblige à se retirer de l'Indochine, en laissant sa place aux États-Unis.

Le 1er R.C.P. en Indochine

Le 1er régiment de chasseurs parachutistes (ou 1er RCP) est le plus ancien des Régiments Parachutistes Français. Constituée en 1943 au Maroc, il se distingua lors des campagnes de Libération, d'Indochine et d'Algérie.
En Indochine, il est caserné à Hanoï.
Des éléments du 1er RCP sont envoyés en Indochine : en 1946 une compagnie, puis deux bataillons (les 1er et 3e) de 1947 à 1949), au sein d'une demi-brigade de marche. En octobre 1948, le 2e bataillon (celui d'Yvon) arrive en renfort, et reste en Indochine jusqu'en 1950, pour y retourner en 1952. Il est parachuté sur Đien Biên Phu le 20 novembre 1953 dans le cadre de l'opération "Castor" (pour la prise de la position) puis à nouveau, entre le 1er et le 5 avril 1954, en renfort de la garnison assiégée. Il combat jusqu'à la chute du camp retranché le 7 mai 1954,  où il est pratiquement anéanti, comme la plupart des autres unités parachutistes engagées dans la bataille.

Les causes de sa mort : Rapport du Lieutenant MONTIGGIANI

Unité : 1er régiment de Chasseurs Parachutistes, 2e bataillon, section mitrailleuses.
 « Le 20 octobre 1948, au cours d’une opération, je fis exécuter l’ordre reçu de porter ma section au poste de Chi-Lin. A 13 heures le caporal CASANOVA et le chasseur BECOURT prirent place dans un panier servant à la traversée de l’arroyo (canal ou chenal reliant deux cours d’eau). Au 2/3 de la traversée, le panier et les deux occupants coulèrent. Alors que le caporal CASANOVA réussissait à prendre pied sur la berge, le chasseur BECOURT qui essayait de rejoindre la rive coula à pic. Les efforts déployés pour retirer le chasseur BECOURT étaient d’autant plus difficile que l’arroyo avait à cet endroit une profondeur d’environ 3 mètres. Après trois quart d’heure d’efforts un partisan réussit à ramener le corps du chasseur BECOURT. Les exercices de respiration artificielle entrepris aussitôt s’avérèrent inutiles ».

Signé Lieutenant MONTIGGIANI, chef de la section mitrailleuses.

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