Honneur à nos Mort Glorieux
" … s'il est vrai que les Hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir … "
PAYEN Thomas Charles Joseph (1891-1915).
Mort pour la France, 24 ans, soldat.
Il est né à Adinfer le 15 février 1891, ses parents étaient Alcibiade Joseph PAYEN, journalier, et Marie Joséphine MARQUIS. Il est resté célibataire et n'a pas eu d'enfant. Avant la guerre, Thomas est cultivateur.
Il appartient à la classe 1911 et effectue son service militaire entre 1912 et 1914 au 127e Régiment d'Infanterie.
Campagne contre l'Allemagne du 2 août 1914 au 9 janvier 1915
Il effectue son service militaire quand éclate la guerre, le 11 octobre 1914 il passe au 4e R.I. comme soldat de 1ere classe. Il décède des suites de ses blessures de guerre le 9 janvier 1915 à 5h00 du matin au bois de Lachalade (Meuse). Sur sa photo, conservée par la famille, sont épinglés la Médaille Militaire, La médaille commémorative de 1914 - 1918 et la Croix de Guerre 1914 - 1918.
Déclaré à Senades le 16 janvier 1915, canton de Clermont-en-Argonne, transcription à Adinfer (62) le 16 août 1919.
Lieu d’inhumation : Inconnu.
Mention "Mort pour la France".
Médaille Militaire (J.O. du 27 mai 1922) :"Soldat brave et dévoué. Glorieusement tombé pour la France le 9 janvier 1915 à la Chalade, en montant à l'assaut des positions ennemies".
Croix de Guerre 1914-1918 avec étoile d'argent.
Médaille Commémorative de la Grande Guerre.
Sa fiche sur Mémoire des Hommes : Clic !
Le 127e R.I d'août à octobre 1914
Le régiment est caserné à Valenciennes, le 1er août 1914, l'ordre de mobilisation générale parvient au colonel de RIOLS de FONCLARE, commandant le 127e R.I. les réservistes arrivent les 3 et 4 août.
Le 5 août a lieu la présentation du drapeau puis un défilé dans Valenciennes avant de partir pour Hannapes (Ardennes) et ses environs où le régiment cantonne jusqu'au 10 août. Du 10 au 15 août, par étapes, le 127e se rend dans la région de Dinant (Belgique) où les troupes Belges et Françaises affrontent les Allemands. Du 15 au 22 août, le régiment occupe et organise des emplacements de soutien des unités engagées dans la région. Il reçoit son baptême du feu le 23 août : Alerté à 02h00, le 127e reçoit l'ordre de s'établir en avant de Saint Gérard. Vers 15h00, les éléments avancés reçoivent l'ordre de se replier, repli s'effectuant sous le feu des Allemands. Le 25 août, le régiment résiste à Marienbourg avant de se replier vers le sud. Le 29 août il participe à la bataille de Guise en tenant le village de Clanlieu qu'il doit abandonner le lendemain. Pendant 6 jours, du 31 août au 6 septembre c'est la retraite.
Le 7 septembre débute la bataille de la Marne et le 127e se bat à Esternay et les Allemands battent en retraite, du 7 au 13 septembre s'engage une poursuite, le 9 septembre le régiment se bat à Magny. Le 13 septembre, le 127e occupe Reims et le 14 se bat au bois de Soulains. Du 18 septembre au 10 octobre, le régiment se trouve à Berry au Bac. Entre temps, le 1er octobre, Thomas PAYEN passe dans la réserve de l'armée active avant de rejoindre le 4e R.I. le 11octobre.
Le 4e R.I. d'octobre à janvier 1915
En 1914; Casernement : Auxerre, Troyes, Mailly ; 17e Brigade d’Infanterie 9e Division d’Infanterie 5e Corps d'Armée. Constitution en 1914 : 3 bataillons. À la 9e DI d’août 1914 à novembre 1918.
Lorsque Thomas rejoint ce régiment, celui-ci se trouve en Argonne, en première ligne à proximité de la route Varennes - Four-de-Paris. Du 28 octobre au 5 novembre, le régiment attaque la côte 263 et le 5 novembre, conquiert entièrement son sommet. Du 5 au 10 il se trouve à Lochères avant de se diriger vers Vauquois du 10 novembre au 10 décembre, les 8 et 9 décembre il participe à l'attaque de Vauquois mais ne peut emporter le sommet. Du 20 et 26 décembre le 84e combat à Boureuilles.
Le 6 janvier, il quitte Vauquois et s'installe au repos mais reçoit l'ordre de secourir nos forces attaquées à la Haute chevauchée. Les 2e et 3e bataillons gagnent le ravin des Meurissons. Le 9 janvier, le 4e R.I. contre-attaque. Le soldat de 1ere classe Thomas payen mourra des suites de ses blessures au bois de Lachalade à 5h00 du matin...
Lachalade
Lachalade est connu pour son abbaye, la forêt domaniale où Thomas Payen a trouvé la mort se trouve à l'ouest de celle-ci.