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Honneur à nos Mort Glorieux

" … s'il est vrai que les Hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir … "

AOUDRY René (1889-1914).

Mort pour la France, 25 ans, soldat.

Il est né à Paris (11e arrondissement) le 31 mai 1889, son père n'est pas mentionné, sa mère est Marguerite AOUDRY. Il épouse Clarisse Jeanne Eugénie LECOCQ le 27 décembre 1913. Ils sont parents de René (né en 1915). Avant la guerre, René est valet de charrue et vit à Monchy au bois.

Il appartient à la classe 1909 et effectue son service militaire entre 1910 et 1912 au 84e Régiment d'Infanterie.

Campagne contre l'Allemagne du 2 août au 16 septembre 1914

Rappelé le 2 août 1914, il sert comme soldat de 2e classe au 84e Régiment d'Infanterie, matricule 07111. Il est tué à l'ennemi le 16 septembre 1914 à 11h00 du matin à Bétheny (Marne). Son acte de décès indique qu'il est "mort sur le champ de bataille des suites d'une blessure au ventre". Acte de décès rédigé le 25 mars 1915 à 10h00 du matin à MATOUGUES (Marne). Les circonstances du combat n’ont pas permis à l’Officier de l’état civil de constater le décès. Dressé par BIROU Julien Victor, officier payeur du 84e R.I., officier de l’état civil sur la déclaration de LANIER Arthur, 24 ans et PATOUX Augustin, soldats au 84e R.I., transcription à Bucquoy (62) le 22 novembre 1920.

Lieu d'inhumation : Inconnu, probablement dans l'un des ossuaires de la Nécropole Nationale de Vitry le François (Marne).

Mention "Mort pour la France".

Médaille Militaire (J.O. 29 octobre 1920) : "bon soldat. A bravement fait son devoir en toutes circonstances. Mort pour la France le 16 septembre 1914".

Croix de Guerre 1914-1918 avec étoile de bronze.

Médaille Commémorative de la Grande Guerre.

Sa fiche sur Mémoire des Hommes : Clic !

Le 84e Régiment d'Infanterie en août - septembre 1914

Caserné en 1914 à Avesnes-sur-Helpe, le Quesnoy, Landrecies, 2e Brigade d’Infanterie, 1ere Division d’Infanterie, 1er Corps d’Armée, devise : « Un contre dix ».
Le 5 août, le régiment quitte ses garnisons pour la gare d’Hirson et est dirigé sur Aubenton. Le régiment se trouve du 7 au 13 août dans la région de Charleville, Renwez et Monthermé. Le 14, il franchit la frontière Belge vers Dinant, le 15 le 84e garde les abords de cette ville qu’il doit quitter pour se porter vers Namur et Charleroi. Les 22 et 23 août il combat dans la région de Saint Gérard à Signeulx, où il soutient les éléments de la Ve armée du général LANZERAC. Le 24 août, la retraite de Belgique commence. Les soldats seront marqués par les longues étapes effectuées sous un soleil de plomb et du manque de nourriture et de sommeil. Le 29 août, pour la première fois, le régiment est engagé à fond dans la bataille de Guise, toute la journée du 29 et la nuit du 29 au 30, le 84e soutient une lutte acharnée. Le 30 août 1914, l'État-Major Allemand est déstabilisé par l'affaire de Guise : La 5e Armée Française y fait reculer la Garde. L'objectif des allemands est de mettre hors d'état de nuire la 5e Armée. Du côté français, Joffre se résout à abandonner à l'ennemi une large portion du territoire national afin d'éviter l'enveloppement de cette armée. Nos troupes reculent poursuivies par l'ennemi. Le 30, alors que le 84e R.I. est victorieux, il reçoit l’ordre de battre en retraite.
Le 2 septembre, le 3e bataillon du 84e combat et retarde les Allemands à Savigny sur Ardres, permettant au reste du régiment de franchir la Meuse. Le 3 septembre les Français sont derrière la Marne est ont réussi à verrouiller le chemin de Paris, c'est alors que Von Kluck va commettre une erreur : Il néglige la garnison de Paris et poursuit son avance à l'est de la capitale en direction du sud, ne laissant au nord pour couvrir son armée que le IVe Corps de réserve. Le gouverneur militaire de Paris, le général Gallieni, rassemble ses troupes et les emmène vers le front en réquisitionnant les taxis parisiens, c'est le fameux épisode des taxis de la Marne.

La bataille de la Marne

Le 6 septembre, il cantonne à Essarts le Vicomte quand arrive l’ordre du jour du Maréchal JOFFRE annonçant la bataille de la Marne, Du 6 au 13 septembre 1914 se déroule la première bataille de la Marne. Les Français lancent une contre-offensive du 5 au 9 septembre (bataille de l'Ourcq). La Iere armée de Von Kluck bat en retraite, ouvrant une trouée de 40 Km entre elle et la IIe armée de Von Bülow dans laquelle s'engouffrent les Anglais de French et la V Armée de Franchet d'Esperey (qui remplace Lanrezac, à qui l'on reproche sa conduite lors de la bataille de Charleroi, les historiens lui donneront néanmoins raison). Le 9 septembre, les Allemands se replient sur l'Aisne, Paris est sauvé, l'Allemagne sait qu'elle n'en finira pas rapidement avec la France... Les Allemands reculent et le 84e est sur leurs talons. Le 10 il repasse la Marne à Dormans et se trouve à Reims le 12, c’est là que le régiment va se distinguer à nouveau : les Allemands occupent les forts de Brimont et Fresnes, les Français gagnent du terrain avant d'être arrêtés le 13 septembre par les fortifications que les Teutons ont construit sur leurs arrières. La Ve Armée est bloquée aux environs de Reims, les 14, 15 et 16 septembre le 84e livre un combat acharné sous Brimon à Bétheny et Soulains et subit de très lourdes pertes, malgré tout, il tient bon et repousse les Allemands lors d’une attaque le 16, leur infligeant de lourdes pertes. C'est dans la commune toute proche de Bétheny que René AOUDRY trouvera la mort. Une dernière phase de mouvement s'opère alors : "la course à la mer".

Bétheny

Bétheny est un village de la banlieue de Reims. Avant 1914 cette riante bourgade est connue pour ses meetings aériens et  la visite du Tsar en 1901.

Du 1er au 3 septembre 1914, il est traversé par les troupes françaises battant en retraite, les Allemands y arrivent le 6 avant de battre à leur tour en retraite le 12. Du 13 au 16 septembre de violents combats et bombardements s'y déroulent.

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