Honneur à nos Mort Glorieux
" … s'il est vrai que les Hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir … "
FLUTTE Louis Guislain Joseph (1890-1917).
27 ans, sergent.
Il est né à Adinfer le 21 septembre 1890, ses parents étaient François FLUTTE, ménager et Marie Amable CAFFIN.
Il est le beau-frère de Louis HERMANT, mort pour la France le 16 septembre 1914. Célibataire il n'a pas eu d'enfant à notre connaissance. En 1914, il est cultivateur à Adinfer.
Il appartient à la classe 1910 et effectue son service militaire entre 1911 et 1913 au 127e Régiment d'Infanterie, il est réformé pour cause de maladie. Il est Caporal en 1912.
Campagne contre l'Allemagne du 3 août 1914 au 12 septembre 1916
Reconnu apte par la commission de réforme d'Arras le 14 juin 1914. Affecté comme réserviste le 9 août 1914, il est rappelé en activité le 12 août. Il sert comme Caporal au 127e Régiment d'Infanterie, matricule 3080. Il passe au 409e R.I. le 9 mars 1915, nommé sergent le 1er juillet 1915.
Il fait un séjour aux hôpitaux du 19 avril au 12 septembre 1916 pour bacillose pulmonaire. Réformé temporairement le 16 septembre 1916, confirmé les 30 décembre 1916 et 30 août 1917. Il vit dans sa famille à Campeaux, Oise, probablement chez son oncle où il décède des suites de sa maladie le 7 décembre 1917 à 21h00.
Déclaré à Juste Gustave GODART, maire de Campeaux par Augustin CAFFIN (oncle) et Arthur Léonce WATRELIN (Instituteur et ami).
Transcription à Adinfer (62) le 8 mai 1920.
Lieu d'inhumation : Cimetière de Campeaux Oise).
Il n'a pas obtenu la mention "Mort pour la France" et avait été refusé dès 1924 sur les propositions d'inscription au Monument aux Morts. Pourtant les Adinférois l'admettent dans la liste des soldats ayant ce titre sur le Monument aux Morts lors de son érection en 1924, de ce fait nous avons jugé que nous n'avions pas le droit de l'en retirer, respectant ainsi la décision de nos ancêtres.
Sa fiche sur Mémoire des Hommes : Clic !
Le 127e du 3 août 1914 au 9 mars 1915.
Le régiment est caserné à Valenciennes, le 1er août 1914, l'ordre de mobilisation générale parvient au colonel de RIOLS de FONCLARE, commandant le 127e R.I. les réservistes arrivent les 3 et 4 août.
Le 5 août a lieu la présentation du drapeau puis un défilé dans Valenciennes avant de partir pour Hannapes (Ardennes) et ses environs où le régiment cantonne jusqu'au 10 août. Du 10 au 15 août, par étapes, le 127e se rend dans la région de Dinant (Belgique) où les troupes Belges et Françaises affrontent les Allemands. Du 15 au 22 août, le régiment occupe et organise des emplacements de soutien des unités engagées dans la région. Il reçoit son baptême du feu le 23 août : Alerté à 02h00, le 127e reçoit l'ordre de s'établir en avant de Saint Gérard. Vers 15h00, les éléments avancés reçoivent l'ordre de se replier, repli s'effectuant sous le feu des Allemands. Le 25 août, le régiment résiste à Marienbourg avant de se replier vers le sud. Le 29 août il participe à la bataille de Guise en tenant le village de Clanlieu qu'il doit abandonner le lendemain. Pendant 6 jours, du 31 août au 6 septembre c'est la retraite.
Le 7 septembre débute la bataille de la Marne et le 127e se bat à Esternay et les Allemands battent en retraite, du 7 au 13 septembre s'engage une poursuite, le 9 septembre le régiment se bat à Magny. Le 13 septembre, le 127e occupe Reims et le 14 se bat au bois de Soulains. Du 18 septembre au 10 octobre, le régiment se trouve à Berry au Bac. Le 15 octobre, le régiment participe à l'attaque de la côte 91 qui échoue. Du 8 au 30 novembre il participe à la défense du secteur de Craonne-Soupir. Il est retiré du front et maintenu à l'arrière entre le 1er et le 16 décembre dans la région de Trélons, du 17 décembre au 4 janvier 1915, il se trouve dans le secteur de Cuperly-la-Cheppe. Entre le 5 et le 9 janvier, le 127e attaque, prend, perd et reprend le fortin de Beausèjour. Du 10 janvier au 15 février, il assure la défense du secteur. Le 19 février, le 127e participe à l'attaque de Mesnil les Hurlus. Du 23 au 28 février, il bivouaque dans la région de Somme-Tourbe. Du 28 février au 2 mars, se déroule l'attaque et la prise du Bois Oblique. Du 3 au 16 mars il occupe et défend le bois. Pendant cette période, le 9 mars, Louis Flutte passe au 409e R.I.
Le 409e R.I. Du 9 mars 1915 au 19 avril 1916
Constitué en mars 1915 à Châtellerault ( ?), il se compose de 3 bataillons. À la 152e DI en avril 1915, puis à la 120e DI de juin 1915 à décembre 1916, puis à la 167e DI jusqu’en novembre 1918.
Le 409e participe aux combats de Lihons et Lihu dans la Somme, en février mars le régiment est à Verdun et se bat à Eix et Douaumont., le 19 avril, Louis Flutte est hospitalisé pour cause de maladie, il ne sortira des hôpitaux que le 12 septembre pour être réformé...
Campeaux
Cette commune de l'Oise n'a pas connu les combats de la Grande Guerre, il semble qu'une partie de la famille de Louis s'y est réfugiée et que son beau-frère Louis HERMANT y repose.