Honneur à nos Mort Glorieux
" … s'il est vrai que les Hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir … "
MARQUIS Léon François Joseph (1884-1914).
Mort pour la France, 30 ans, caporal.
Il est né à Adinfer le 14 mars 1884, fils de Nicolas MARQUIS, journalier, et Marie DITTE. Il épouse Elisa Adèle QUEHEN à Paris (20e) le 13 mars 1909. Peut-être ont-ils eut des enfants. Ils se sont établis dans la capitale vers 1909. Avant la guerre, il exerce la profession de valet de chambre.
Il appartient à la classe 1904, ajourné en 1905, il effectue son service militaire entre 1906 et 1907 au 33e Régiment d'Infanterie.
Campagne contre l'Allemagne du 4 août au 21 octobre 1914.
Rappelé le 4 août 1914, il sert comme caporal au 233e Régiment d'Infanterie, matricule 015103. Il est tué à l'ennemi le 21 octobre 1914 à 12h40 à Gueux (Marne).
Déclaré à Gueux, (Marne) le 21 octobre 1914 à 15h00 par Camille Raymond REMOUSSIN, officier d’administration de 2e classe, gestionnaire de l’ambulance, officier de l’Etat-Civil sur la déclaration de Georges Paul LETEINTURIER, caporal d’infirmerie et Georges Gustave de GLASIGNY, soldats de 1ere classe (témoins).
Date de transcription du décès : 2 avril 1915 à PARIS (2e arrondissement).
Lieu d’inhumation : Probablement en tant qu’Inconnu dans l’un des ossuaires de la Nécropole Nationale de « La Maison Bleue » à Cormicy (Marne) proche de son lieu de décès.
Mention "Mort pour la France".
Médaille Militaire.
Croix de Guerre 1914-1918.
Médaille Commémorative de la Grande Guerre.
Il est aussi inscrit sur le Monument aux Morts virtuel de PARIS.
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Le 233e Régiment d'Infanterie
Caserné en 1914 à Arras, 101e Brigade d’Infanterie, 51e Division d’Infanterie, 1e Région, 4e Groupe de réserve. Constitution en 1914 : 2 bataillons, puis 3 en juin 1916 (adjonction d’un bataillon du 243e RI). À la 51e DI d’août 1914 à novembre 1916 puis à la 1e DI jusqu’en novembre 1918.
Les 18 et 19 août, le régiment se porte en deux étapes à Rocroi et passe la frontière belge le 21 et cantonne à Olloy, le 22 il se porte vers Morville et participe à la bataille de Charleroi. Malgré les efforts des 233e et 243e les Allemands prennent Lenne, le régiment reste sous le feu de l'ennemi avant de se replier sur Anthée. A 18h00, il participe à l'attaque d'Onaye. Lors de la retraite, le régiment est dirigé vers Rocroi Poursuivi par l’ennemi, le régiment se rend par marches forcées de jour et de nuit, à Chivres, Merfy, Courtagnon, Villevenarde, Barbonne. Les arrêts ne sont que de quelques heures pour prendre quelque repos au bivouac et repartir au plus tôt. Les hommes sont exténués, le ravitaillement est difficile, le pain manque… et se trouve dans la région de Vervins le 29 et, lors de la bataille de Guise, reprend Voulpaix à la Garde Impériale de Guillaume II. Lors de la bataille de la Marne, avec le 243e, il reprend entre le 9 et le 13 septembre Villevenard, Coizard, Vert-la-Gavelle, Auluizeux, Aulnay, Mareuil-sur-Ory, Avize, Epernay, Villers-Allerand, Rilly-la-Montagne. Le 15, le régiment est dans la région de Reims et essuie une attaque Allemande le 17. La guerre de position s'installe et le 23e est chargé d'organiser des travaux de défense autour de Reims jusqu'au 26, date à laquelle il est relevé. Entre temps, Léon MARQUIS trouve la mort à Gueux.
Officiellement "Tué à l'ennemi" le 21 octobre 1914, le Journal de Marche du Régiment indique qu'il fait partie des blessés lors des combats de Le Godat des 14-15 et 16 octobre 1914.