Honneur à nos Mort Glorieux
" … s'il est vrai que les Hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir … "
THERY Jules Constant Joseph (1876-1915).
Mort pour la France, 39 ans, 2e canonnier servant.
Il est né à Adinfer le 15 février 1876, fils de Constant THERY, manouvrier et de d’Angelina DRANCOURT. Il épouse Angèle POTRIQUIER le 21 octobre 1899 à Saint-Ouen (Somme). Ils sont parents de Modestine (né en 1899) et Alice (né en 1909). Avant la guerre, il est patron coiffeur à Amiens.
Il appartient à la classe 1896 et effectue son service militaire en 1897-1898 au 29e Régiment d'Artillerie.
Campagne contre l'Allemagne du 7 août 1914 au 10 février 1915.
Il est incorporé au 4e Régiment d'Artillerie lourde. Il décède le 10 février 1915 à l’hôpital Militaire Begin de Saint-Mandé des suites d'une double pneumonie.
Acte dressé à Saint Mandé, le 17 février 1915.
Lieu d’inhumation : Saint Mandé.
Mention "Mort pour la France".
Il figure à l'origine sur le livre d'or d'Adinfer, oublié, son nom est gravé sur le Monument aux Morts en 2018.
Médaille Militaire.
Croix de Guerre 1914-1918.
Médaille Commémorative de la Grande Guerre.
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Le 4e Régiment d'artillerie Lourde du 7 août 1914 au 10 février 1915
Casernement en 1914 : Senlis.
Jules est affecté au 4e R.A.L. le 7 août 1914. Déployé en août 1914 en lorraine puis dans la Meuse et dans le secteur de Reims (août-septembre). En octobre 1914 il est dans la Marne puis dans les Flandres Française avant de se retrouver à Dunkerque et en Belgique en novembre. A partir de décembre, il se trouve en Artois dans le secteur nord d'Arras jusqu'en février.
L’Hôpital Begin de Saint-Mandé
Cet établissement de santé résulte d'un décret de Napoléon III du 21 avril 1855 pour recevoir les blessés et invalides de la guerre de Crimée. Il supplée alors l'insuffisance des hôpitaux militaires parisiens du Val-de-Grâce et du Gros-Caillou qui avaient des difficultés à accueillir tous les blessés. L'hôpital est inauguré le 31 mai 1858 sous le nom d'hôpital militaire de Vincennes. Il est construit sur l'ancien site de la ménagerie royale du château de Vincennes, selon les plans symétriques en forme de fer à cheval du lieutenant-colonel Livet et du capitaine du génie Merland, avec cour d'honneur et bassin, et l'hôpital est encadré de jardins.
Pour l'anecdote, l'Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, lors d'une promenade équestre dans le bois de Vincennes aperçoit une statue de la Vierge honorée par les femmes désirant un enfant, Notre-dame-de-Lorette. Elle descend de cheval et prie la Vierge car elle avait déjà fait deux fausses couches. Quelques mois plus tard, le 16 mars 1856 naissait un fils, qui sera leur fils unique, le prince Napoléon Eugène Louis. Pour sa naissance, une petite chapelle de style roman est alors bâtie dans le parc de l'hôpital en construction et la statue de la Vierge y est déposée. Elle est toujours visible et entretenue au nord-ouest du parc de l'hôpital. Sur le fronton de l'hôpital Bégin est sculpté - en souvenir de cette naissance impériale - un berceau orné d'un aigle, symbole de Napoléon.
Le 31 mars 1900, l'établissement prend le nom d'hôpital militaire Bégin, en hommage au chirurgien militaire Louis Jacques Bégin (1793-1859).