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Honneur à nos Mort Glorieux

" … s'il est vrai que les Hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir … "

LIÉBERT Gaston (1904-1945).

Mort pour la France, 41 ans, sergent.

Il est né à Adinfer le 17 septembre 1904, ses parents étaient Désiré LIÉBERT, cultivateur, et Emeline BIZART. Il épouse Catherine Josèphe HEROGUELLE, sans profession, le 27 décembre 1926, le couple aura deux enfants : Émile et Angèle. D'abord ouvrier agricole, il embrasse la profession de cantonnier en 1929. Il est domicilié à Adinfer.

Il appartient à la classe 1924 et effectue son service militaire au 127e Régiment d'Infanterie. Incorporé au 225e Régiment d’infanterie, ville de garnison : Cherbourg. Grade : Sergent-chef. Matricule au corps : 1756, au recrutement d’Arras 1107.

Campagne contre l'Allemagne du 2 septembre 1939 au 4 juin 1940, Prisonnier de guerre du 4 juin 1940 au 5 juin 1945.

Il est rappelé le 27 août 1939 avec le grade de sergent au 255e Régiment d'Infanterie, capturé le 4 juin 1940 à Dunkerque (Nord).

Atteint de dysenterie, il décède en juin 1945, probablement le 5, à l'hôpital de Kowno (Lituanie).

Déclaré disparu le 14 janvier 1947 puis "Mort pour la France"  le 28 octobre 1948. Acte dressé par Pierre PERIES, intendant militaire de 2e classe, officier de l'état civil au ministère des anciens combattants et victimes de guerre, transcription à Adinfer  le 16 novembre 1948.

Lieu d'inhumation : Dans une fosse commune à Kowno (Lituanie).

Mention "Mort pour la France".

Sa fiche sur "Mémoire des Hommes" : Clic !

Le 225e en 1939 - 1940

En 1940, le 225e est rapatrié de Hollande sur Boulogne sur Mer afin de bloquer l'avance Allemande. Gaston avait réussi à faire comprendre à sa famille où il se trouvait en indiquant dans une de ses lettres qu'il se trouvait dans un pays où "les vaches sont noires et blanches". Forcé de se replier sur Spycker, le régiment se bat pendant 8 jours contre une armée supérieure en nombre et en matériel, ce qui a permis aux alliés d'avoir du temps afin de rembarquer environ 350 000 hommes au cours de l'opération Dynamo sur les plages de Dunkerque.

Prisonnier de guerre

Interné sous le matricule 37445 le 6 juillet 1940 au Stalag I B (Hohenstein), actuellement Olsztyn, province de Warminsko-Mazurkie (Pologne) à 125 Km au sud-ouest de Königsberg (Kaliningrad, Russie de nos jours) et 155 Km au nord-ouest de Varsovie.

Transféré le 11 janvier 1941 au Stalag I A (matricule 37445) situé à Stablack, à 30 Km de Königsberg en Prusse Orientale près de Memel à environ 25 Km de la frontière Lituanienne. Construit dès septembre 1939 par des prisonniers Polonais, en mai-juin 1940 il n'y avait pas assez de baraques pour les prisonniers. A son achèvement, le Stalag Compte 40 baraques de 500 places. 47.000 Polonais, 35.000 Français et 23.000 Belges y sont immatriculés.
Il est ouvrier agricole dans une ferme à 70 Km de Königsberg (un de ses camarades était prisonnier là-bas et le voyait de temps à autre d’après la correspondance gardée par la famille). Évacué le 26 janvier 1945, les Soviétiques le « libèrent » ensuite la correspondance que ses amis ont entretenu avec la famille montre que des exactions, voire des exécutions, ont été perpétré par l’Armée Rouge.

La gare de Stablak où les prisonniers débarquent avant d'être interné.

Le Stalag I A à Stablak

Il devait rejoindre ODESSA (d’après ce qu’a su la famille) à pied via la Lituanie. Il écrit un dernier mot à sa femme et ses enfants le 26 mai 1945 où il avoue « des soucis de santé ». Ce mot sera remis à un camarade le 7 ou le 8 juin suivant. D’après certains témoignages, il serait mort « des suites d’avoir de l’eau dans les jambes ».

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