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Honneur à nos Mort Glorieux

" … s'il est vrai que les Hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir … "

HOURRIEZ Ernest François (1889-1914).

Mort pour la France, 25 ans, soldat.

Il est né à Adinfer le 6 septembre 1889, ses parents sont François HOURRIEZ et Berthilde PAYEN, son père est bonnetier. Il se marie avec Louise GILLES le 2 août 1913, nos archives ne garde aucune trace d'une descendance (ce qui ne veut pas dire qu'ils n'ont pas eu d'enfant : Louise a très bien pu tomber enceinte en 1914 et accoucher ailleurs, la famille d'Ernest n'est pas revenue à Adinfer après la guerre). En 1914 il est ouvrier agricole.

Il appartient à la classe 1909 et effectue son service militaire entre 1910 et 1912 au 127e Régiment d'Infanterie.

Campagne contre l'Allemagne du 3 au 23 août 1914

Rappelé  le 3 août 1914, il sert comme soldat de 2e classe au 127e Régiment d'Infanterie, matricule 03784. Il participe à la "bataille des frontières" et est porté disparu le 23 août 1914 à Saint Gérard (Belgique).

Déclaré "Mort pour la France" par le tribunal de grande instance d'Arras le 22 décembre 1920, tenant lieu d'avis de décès. Transcription à Adinfer (62) le 15 janvier 1921. 

Lieu d'inhumation : Inconnu, probablement dans l'un des ossuaires Français de la citadelle de DINANT (Belgique).

Mention "Mort pour la France".

Médaille Militaire.

Croix de Guerre 1914-1918.

Médaille Commémorative de la Grande Guerre.

Sa fiche sur Mémoire des Hommes : Clic !

Le 127e du 1er au 23 août 1914

Le régiment est caserné à Valenciennes, le 1er août 1914, l'ordre de mobilisation générale parvient au colonel de RIOLS de FONCLARE, commandant le 127e R.I. les réservistes arrivent les 3 et 4 août.
Le 5 août a lieu la présentation du drapeau puis un défilé dans Valenciennes avant de partir pour Hannapes (Ardennes) et ses environs où le régiment cantonne jusqu'au 10 août. Du 10 au 15 août, par étapes, le 127e se rend dans la région de Dinant (Belgique) où les troupes Belges et Françaises affrontent les Allemands. Du 15 au 22 août, le régiment occupe et organise des emplacements de soutien des unités engagées dans la région. Il reçoit son baptême du feu le 23 août : Alerté à 02h00, le 127e reçoit l'ordre de s'établir en avant de Saint Gérard. De 06h00 à 08h00, l'artillerie se déchaîne et à 08h00, les deux infanteries entrent en contact. Vers 15h00, les éléments avancés reçoivent l'ordre de se replier, repli s'effectuant sous le feu des Allemands. Ce premier combat se solde par la perte de 160 hommes, parmi eux Ernest HOURRIEZ, premier Adinférois à tomber lors de la Grande Guerre...

La bataille des frontières

Entre le 7 et le 24 août 1914, les opérations militaires vont se dérouler sur la frontière belge et la frontière alsacienne (qui était Allemande, rappelons-le). Le plan d'invasion Allemand, le plan SCHLIEFFEN (du nom de son concepteur, le comte Alfred Von SCHLIEFFEN 1833 - 1913) prévoit en effet d'écraser d'abord la France pour se retourner ensuite sur la Russie. Mais le système fortifié français sur la frontière de l'est ne permet pas ce genre d'action, il faut donc d'abord envahir la Belgique et le Luxembourg, pays neutres, et y défaire les armées françaises qui se porteront à leur secours.

Dès les premiers jours de la guerre, JOFFRE lance une offensive sur l'Alsace. Les Allemands appliquent le plan SCHLIEFFEN et envahissent la Belgique le 4 août. Après l’envoi de quelques divisions, ce n'est que le 20 août que l'armée Française entre en Belgique pour porter secours au royaume, espérant ainsi faire échouer le plan allemand.

La bataille de Charleroi (21 - 23 août 1914)

Du 21 au 23 août 1914 a lieu la bataille de Charleroi, livrée par la Ve armée au sud de la Sambre. La France prend conscience de la gravité de la situation, l'Allemagne compte déborder l'armée française par le nord et décide d'intervenir en Belgique.
Les premières troupes arrivent sur la Sambre le 20 août, la nuit se passe sans incidents. Le 21, les reconnaissances de cavalerie annoncent l'approche des Allemands. Les premiers combats ont lieux à Taurines et Charleroi, l'avance Allemande est stoppée. De violents combats se déroulent toute la journée sous un soleil de plomb.
Le lendemain, à 04h00, l'ordre est donné de faire sauter tous les ponts sur la Meuse. Toute la journée, les combats font rage, à 15h30, le général Defforges ordonne le repli sur la région Pontaury - Saint Gérard. Impressionné par la fougue des assauts français et ses propres pertes, l'ennemi laisse faire. C'est à ce moment que les Allemands se livrent à des massacres sur la population civile en représailles de l'aide offerte aux Français. Saint Gérard est incendié.
Le 23 août, nos forces durement éprouvées par ces deux jours de combats se mettent sur la défensive. Sous les assauts répétés des Allemands, la 6e division cède, découvrant l'artillerie. La situation est critique mais une contre-attaque fait reculer l'ennemi. En fin de journée, la garnison de Namur bat en retraite, imitée par la 3e et la 4e Armée française. Le général Lanrezac ordonne le rempli sur une ligne Givet - Philippeville - Mebes le château.

Cette bataille se soldera le 24 par une constatation : les Français ont perdu la bataille des frontières, commence alors l'invasion du nord et du nord-est de la France, Lille est déclarée "ville ouverte", Condé et Douai sont évacuées.

Saint Gérard

Saint Gérard est une abbaye fondée en 923 par Saint Gérard de Brogne, elle prospère jusqu'à la Révolution Française. En 1797, divers particuliers rachètent les bâtiments monacaux. Vers 1815, l'abbatiale et deux cloîtres sont rasés et vers 1836 un notaire aménage son habitation et son étude dans une partie des bâtiments en laissant le reste à l'abandon. De sérieuses restaurations débutent en 1902, l'abbaye est alors louée aux Visitandines de Meaux chassées de France entre 1903 et 1919. En 1974, l'abbaye est rachetée par la ville de Mettet. Actuellement elle abrite un centre culturel

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