Honneur à nos Mort Glorieux
" … s'il est vrai que les Hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir … "
LECOCQ Camille Louis Joseph (1893-1918).
Mort pour la France, 25 ans, soldat.
Il est né à Adinfer le 10 février 1893, ses parents étaient Camille LECOCQ, garçon de ferme et Mathilde CAUDRON, ménagère.
Son frère est Georges LECOCQ, mort pour la France le 5 mai 1915, il est resté célibataire et ne semble pas avoir eut d'enfant. Il est domicilié en 1914 à Adinfer et exerce la profession de toucheur de bestiaux.
Il appartient à la classe 1913 et effectue son service militaire entre 1914 et 1917 au 84e Régiment d'Infanterie.
Campagne contre l'Allemagne du 18 novembre 1914 au 25 mai 1918
Incorporé au 84e R.I. (matricule 7236) le 18 novembre 1914, soldat de 2e classe. Passe au 201e R.I. (matricule 20870) le 30 décembre 1917.
Disparu au combat de Noyon le 25 mars 1918.
Décédé le 25 mars 1918 à Noyon (Aisne) d’après le jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal d’Arras le 11 janvier 1922.
Déclaré "Mort pour la France" par le tribunal civil de grande instance d'Arras le 11 janvier 1922, transcription à Adinfer (62) le 10 février 1922.
Lieu d'inhumation : Nécropole nationale de Noyon, tombe individuelle (Carré D n°126).
Mention "Mort pour la France".
Médaille Militaire.
Croix de Guerre 1914-1918.
Médaille Commémorative de la Grande Guerre.
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Le 84e R.I. du 18 novembre 1914 au 30 décembre 1917
Caserné en 1914 à Avesnes-sur-Helpe, le Quesnoy, Landrecies, 2e Brigade d’Infanterie, 1ere Division d’Infanterie, 1er Corps d’Armée, devise : « Un contre dix ».
Dans le secteur de Soupir du 1er novembre au 2 décembre 1914. Du 18 au 29 décembre il cantonne à Wargemoulin puis du 29 décembre 1914 au 11 mars 1915 il se trouve dans le secteur de Beauséjour où il livre d'incessants combats, s'emparant morceau par morceau de la première ligne ennemie. Du 11 mars à début avril, le régiment est au repos, il est passé en revue le 25 mars par le général Joffre. Le 3 avril, il arrive à Verdun et passe à l'attaque le 16 du bois de Pareids. Le 19 il est relevé est part dans le secteur de Berry au Bac. Du 20 juin à début juillet le 84e est à l'exercice à l'arrière. Dans la nuit du 2 au 3 juillet 1915 il est dirigé vers Guyancourt ou il effectue des travaux de seconde ligne. Du 13 juillet au 30 septembre il revient dans la région de Berry au Bac. Le 14 octobre il est à Toulouse. Le 16, les soldats apprennent leur destination : l'Orient, ils arrivent à Salonique début novembre. Le 4 novembre le régiment part pour la Serbie où il combat du 8 au 12 novembre 1915. Les 7 et 8 décembre 1915 c'est le combat de Gradee suivit de ceux de Kovanec et Négorci (11 et 12 décembre 1915). Du 12 décembre au 17 janvier 1916, le 84e va assurer la garde des avants postes de Salonique. Du 8 mars au 29 août 1916, il sécurise le secteur de Makukovo. Le 10 mai 1917, c'est l'attaque du Skra di Legen le régiment conquiert une partie du terrain, cette région est souvent bombardée et les Bulgares passent à l'attaque les 29 et 30 août 1917, attaque qui échoue. Le 9 novembre le 84e est relevé et le 30 décembre Camile passe au 201e R.I.
Le 201e R.I. du 30 décembre 1917 au 25 mai 1918
Caserné en 1914 à Cambrai, à la disposition du 1e Corps d'Armée. Constitution en 1914 : 2 bataillons, puis 3 en juillet 1915 (adjonction du bataillon de marche du 16e RI de Roanne). À la 1e DI de juin 1915 à novembre 1918.
Le 21 mars 1918, les armées françaises et anglaises font jonction à Barisis près de l'Oise, le but est d'enfoncer cette partie du front qui semble la plus fragile du côté Allemand. L'attaque commence le 21 mais les Allemands sont plus opiniâtres que prévu et ce sont eux qui conquièrent une partie des positions anglaises. Le 25, la situation s'aggrave et nous perdons Nesles, Guiscard et Noyon 500 hommes sont mis hors de combat, Camille LECOCQ disparait au cours de cette journée.
Le 26 mars 1918, Noyon est à nouveau prise par les forces allemandes (bataille de Noyon du 23 au 25 mars). Les violents combats à proximité (du Mont-Renaud du 26 au 30 avril) entraineront sa destruction par bombardement par les Français eux-mêmes afin de limiter les capacités logistiques allemandes. Le 30 août 1918 : Noyon sera définitivement libéré.