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Mémorial

" … s'il est vrai que les Hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir … "

Croix de guerre 14-18.png

Sous Lieutenant Albert VERNY (1892-1914), 22 ans, cavalier du 20e Dragon.

Natif de Riom où il vient au monde le 4 avril 1892. Il est sous-lieutenant au 20e Régiment de Dragons, matricule 614, classe 1912. Officiellement Mort pour la France à Bailleulval le 8 octobre 1914, en fait à Adinfer, au lieu-dit "les quatorze". Transcrit à Riom le 27 novembre 1914.

"Depuis la fin de la bataille de la Marne, si malencontreusement terminé le 14 septembre, une nouvelle phase de la guerre s'était ouverte (...) Le Haut Commandement ne pouvant s'en remettre complètement à l'aviation pour le renseigner, le rôle dévolu aux jeunes officiers de Cavalerie (...) avait été plus que jamais d'exécuter des reconnaissances audacieuses, pour parvenir à (selon la formule consacrée) "déterminer le contour apparent de la zone tenue par l'ennemi".

La cavalerie française y avait fait merveille (...). C'était là que le Sous-Lieutenant Verny, héros d'Embermenil, toujours intrépide, devait trouver une mort glorieuse." Extrait de "Adieu Cavalerie" du général Chambe, le reste du passage est résumé ci-après, les extraits sont entre guillemets.

Monument verny.png

Le 7 octobre, une reconnaissance avait été envoyé sur la lisière du bois d'Adinfer présumé tenu par l'ennemi. "(...) devant la forêt s'étendait un long glacis absolument nu, planté de betteraves, très dangereux à traverser à cheval, vu de toutes parts". Laissant ses soldats à l’abri, le sous-lieutenant Chambe s'avance seul à cheval. A moins de 200 mètres de la lisière une volée de balles l'accueille. Avant de fuir, l'officier a le temps de voir des uniformes Allemands. Le lendemain, jeudi 8 octobre, le général commandant la division veut renvoyer une nouvelle reconnaissance. Chambe et le colonel du 20e jugent cette reconnaissance inutile mais en peine perdue. C'est le tour de Verny de partir en reconnaissance, son camarade le met en garde "Mon vieux fais  très attention, prends garde ! Il y en a un en face un "sniper" qui tire bougrement bien, c'est très malsain ! Tu as vu pour moi ? Vas-y à pied, en rampant dans les betteraves, on ne te verras pas".
Malheureusement le sous-lieutenant n'écoute pas et fait comme son ami la veille, il met ses hommes à l'abri et s'avance seul à cheval. Pour lui la première balle le frappe au cou, dans la carotide, il a la force de revenir vers ses hommes. Il se confesse à son maréchal des logis en lui donnant la mission de répéter sa confession au premier prêtre rencontré avant de mourir.
Dans la nuit il est enterré à Ransart.

Sa fiche sur Mémoire des Hommes : Clic !

Mention "Mort pour la France".

Médaille Militaire.

Croix de Guerre.

Médaille Commémorative 1914-1918.

Lieu d'inhumation : Ransart (tombe disparue lors des combats de 1914-1917)

Ci-dessus les champs où il a été mortellement blessé, la flèche indique le clocher d'Adinfer.

Site sur le 20e dragon : CLIC !

Une plaque rappelle son souvenir dans l'église de Bailleulval.

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